À la croisée des mondes




La ville d’Albarracín, méconnue du flot de touristes qui débarque chaque année sur les plages ou dans les grandes métropoles espagnoles, pourrait presqu’être une carte postale parfaite pour le pays. Encerclée par les Monts Universels et le fleuve Guadalaviar, cette bourgade d’à peine plus de mille habitants offre au spectateur une vue imprenable sur ses clochers aux couleurs chamarrées. Intrigantes et superbes, ces tours ont été construites dans le plus pur style mudéjar, qui consistait à adapter durant l’époque moderne les techniques de construction musulmanes aux édifices chrétiens. De nombreuses autres villes aragonaises présentent ce visage étonnant, comme Teruel et sa Tour Saint-Martin ou sa Cathédrale Sainte-Marie. Le phénomène n’est pas limité à cette communauté autonome : partout, même en Catalogne ou Pays basque, la trace architecturale musulmane est visible. Les visiteurs du château de Tárrega, dans la province de Lérida, pourraient en témoigner.

Alcazars convertis en châteaux, mosquées transformées en cathédrales, minarets devenus clochers, tant de témoignages d’un passé brillant et conflictuel qui enchantent les visiteurs d’Andalousie, des deux Castilles ou d’Estrémadure, mais aussi de la Communauté valencienne, des Baléares, etc. Et les musulmans, durant les huit siècles d’occupation de la péninsule ibérique (711-1492), ont laissé bien d’autres traces de leur passage, léguant ainsi aux chrétiens leurs techniques architecturales, leur art de l’irrigation (l’ancêtre des fameuses « huertas »), une part de leur littérature (comme la « jarcha ») mais aussi une bonne part de leur langue. Le nombre de mots de vocabulaire inscrits dans le lexique plus ou moins courant en castillan – depuis « alcachofa » (artichaut) jusqu’à « alcoba » (chambre) en passant par « hasta » (jusque), « ojalá » (pourvu que, déformation directe de « inch’Allah ») ou « olé » (déformation directe de « Allah ») – est assez impressionnant. L’abondance de toponymes d’origine arabe ne l’est pas moins : Madrid (« la source d’eau »), Albacete (« la plaine »), Guadalajara (« la vallée de pierres »), Medina Sidonia, Medina del Campo, etc. De très bons sociologues et anthropologues, à l’instar de Juana Ruiz Ágora, ont aussi souligné que, malgré le processus de mondialisation et de nivellement des sociétés dans le monde entier, d’importantes traces du comportement et de la perception du monde chez les Espagnols sont héritées de la période musulmane.

L’Espagne, sans doute plus que l’immense majorité des pays européens mais à l’image du Portugal ou de la Grèce, est un pays à la croisée des mondes, à la limite de l’Europe et de l’Afrique du Nord, sans appartenir vraiment ni à l’un, ni à l’autre de ces continents. Sa culture et sa religion sont certes majoritairement européennes ; pourtant, les marques du monde arabo-musulman y sont si profondes qu’elles modifient profondément l’identité du pays. De la même façon, le pays est durablement marqué par son expérience américaine, qui a duré plus de quatre siècles (1492-1898) et a autant influencé le Nouveau-Monde que le Vieux-Monde. Le nombre de mots d’origine indigène en espagnol est ainsi très élevé, mais c’est aussi le paysage, l’histoire et l’administration du pays qui sont empreints des grandes découvertes. Quiconque a déjà visité les Archives Générales des Indes de Séville ou les « lugares colombinos » du pays (monastères et bâtiments par lesquels est passé Christophe Colomb) ne peut en être que convaincu. D’ailleurs, la diplomatie et les décisions culturelles et linguistiques pratiquées depuis Madrid sont souvent tournées en priorité vers l’Amérique latine.

Ainsi, à cheval sur trois mondes, à la croisée de trois continents, tendue dans trois directions différentes, l’Espagne jouit et souffre tout à la fois d’une identité riche et complexe qui arrive aujourd’hui à un point critique. L’adhésion à l’Union européenne, formalisée le 1er janvier 1986, a en effet constitué un choix décisif pour le pays. La nation espagnole a tourné le dos à des siècles d’histoire, a rejeté la « voie ibérique » qui consistait à assumer la tricontinentalité du pays (Europe méditerranéenne, Afrique du Nord, Amérique latine) pour fixer ses regards vers Bruxelles et Paris. La crise que vit actuellement le pays, et qui accentue un fort désenchantement vis-à-vis de l’Europe apparu dans les années 1990, n’est par conséquent pas qu’économique, financière ou sociale : elle est aussi identitaire et culturelle. En reniant ainsi l’ensemble de son passé et de son idiosyncrasie propre (beaucoup diront de son métissage, car les siècles d’occupation romaine, wisigothique, musulmane et chrétienne ont créé une identité ethnique particulière), l’Espagne a sans doute commis la plus grande erreur de toute son histoire. L’Union européenne a-t-elle conscience que son échec actuel vient en partie de l’intégration de pays qui, comme l’Espagne, ne sont pas exactement ou pas seulement européens ? Sans doute, mais l’on connaît son cynisme légendaire. L’Espagne a-t-elle conscience de la spécificité de son identité et de la crise qu’elle traverse ainsi depuis bien avant 2008 ? En partie seulement. Mais il n’est pas trop tard, ni pour elle, ni pour d’autres nations comme le Portugal ou la Grèce. Le réveil national sera une nécessité et est peut-être plus proche que nous ne le croyons…

Nicolas Klein


Le retour des surhommes


              
              À toute chose, malheur est bon. La crise qui secoue l’Europe et la zone euro depuis maintenant près de quatre ans a en effet au moins un mérite : les masques tombent. Pour qui veut bien être honnête et voir les réalités telles qu’elles sont, il apparaît aujourd’hui comme une évidence que la grande « solidarité » des « peuples-frères » de l’Union européenne est un leurre. Mais le lent délabrement de la monnaie unique a des conséquences plus lourdes que prévu. Mais qu’est-ce qui pourrait être plus grave qu’un tel chaos économique ? La réponse est simple : l’idéologie dominante des médias, de la politique ou de certains milieux sociaux. Mais remontons un peu dans le temps.

  Il y a quelques mois à peine, une polémique apparemment sans intérêt surprenait la France en pleine préparation de la campagne présidentielle. Arnaud Montebourg estimait alors que la gestion de l’Allemagne et de l’Union européenne par la chancelière Angela Merkel était « bismarckienne ». Le message était limpide et ce n’était évidemment pas l’Otto von Bismarck de l’État-providence qui était cité. Dans une France qui a eu à souffrir de la politique impériale prussienne au XIXe siècle, l’allusion faisait l’effet d’une bombe. Aussitôt, tout le parti de la majorité présidentielle (Nicolas Sarkozy et François Fillon en tête) hurlait à la « germanophobie », à la manière d’un attroupement de pucelles, évoquant même les « relents nauséabonds » d’une « rhétorique d’un autre temps ». Débat stérile et passager ? En partie seulement.

 En effet, l’UMP et, avec elle, une partie de l’électorat français, se trouve aujourd’hui dans une crise aiguë de germanolâtrie. Tout comme le Royaume-Uni et l’Espagne lors de la campagne de 2007, notre bien-aimé président présente depuis plusieurs mois l’Allemagne comme un modèle absolu et indépassable, dont la résistance à la crise laisse en effet songeur. Inutile de démonter ici point par point ce modèle. Nombreux sont les intervenants de tous bords, souvent fins connaisseurs de l’économie, qui montrent à quel point il est dû à des avantages quasi déloyaux (configuration actuelle de l’euro) ou à une destruction du tissu social du pays (précarité du travail, faiblesse de la consommation intérieure, écroulement démographique, difficultés du quotidien, etc.) Mais au fond, même si l’Allemagne était réellement un « modèle » (et d’où vient cette manie de plaquer un « modèle » unique partout ?), ces réactions de bon ton contre la germanophobie supposée d’Arnaud Montebourg sont ridicules et révélatrices.

 Ridicules, d’une part, car le ténor socialiste n’a jamais généralisé concernant le peuple allemand mais a dénoncé la politique d’une femme ou, à tout le plus, d’une administration. Où est donc la xénophobie dans tout cela ? Révélatrices, d’autre part, car ce qui est en cause, c’est la pensée unique. Pour une fois, un membre du Parti socialiste a osé critiquer la politique allemande, dans une audace visiblement démesurée pour le parti majoritaire, évoquer la politique en des termes peu louangeurs. Sont antisémites pour les pro-sionistes tous ceux qui critiquent la politique d’Israël. Sont germanophobes aux yeux de la droite française tous ceux qui critiquent la politique ou l’économie de l’Allemagne. Vénérer notre voisin d’outre-Rhin serait donc devenu une condition sine qua non pour exprimer des idées dans l’hexagone ?

            Mais il y a plus fort. Et plus inquiétant. Dans le même temps, la situation de la Grèce est devenue une sorte de nouveau point Godwin de la politique. La France n’est pas la seule touchée par l’épidémie, mais le discours prend un tour particulier dans la bouche de Nicolas Sarkozy et de ses disciples. Pour dire que la France va bien (ou en tout cas pas si mal), il s’agit sans cesse de la comparer à la Grèce (ou même, quand l’occasion se présente, à l’Italie, à l’Espagne, au Portugal…) pour rassurer nos braves concitoyens. Un peu comme si on voulait vanter l’état médiocre de notre système scolaire en le comparant avec celui du Malawi (que les Malawites me pardonnent). Il faut évidemment une énorme dose de lâcheté intellectuelle et une grosse poignée de culot pour penser qu’une telle argumentation va passer. Mais elle passe, car elle est habilement relayée par les médias de masse. Ces mêmes médias de masse, toujours plus que complaisants avec le           « modèle » allemand, pas à un mensonge ou une contre-vérité près, donnent une image de la Grèce plus que douteuse. J’ai bien dit une image de la Grèce, pas de l’économie ou de la politique de la Grèce, mais bien de la Grèce en tant que nation et des Grecs en tant que peuple. Ajoutez à la couardise politique de l’UMP et au panurgisme des grands médias un discours ambiant délétère et vous obtenez cette fois-ci une véritable atmosphère raciste. Mais en quoi peut-il être xénophobe, ce discours ? En ce qu’il met tous les Grecs dans le même sac et affirme péremptoirement qu’ils ont affreusement péché : par fainéantise, par corruption, par mensonge, par tricherie et qu’il faut maintenant les punir.
           
            Le cliché s’étend ensuite à tous les pays d’Europe méditerranéenne (n’est-ce pas connu qu’au soleil, on travaille moins ?), contre toutes les statistiques européennes officielles d’ailleurs. Il ne s’agit pas de dédouaner le gouvernement grec de ses responsabilités ni de dire que la Grèce est un État frôlant la perfection. Il s’agit plutôt de relativiser, de nuancer (acte quasi surhumain pour beaucoup, certes) et de dépasser les analyses de comptoir. Le premier pas, facilement réalisable pour qui se donne la peine de se renseigner sérieusement, est de comprendre que les Grecs, Italiens, Espagnols ou Portugais sont loin d’être les uniques « coupables » de la crise. Mais même si leur responsabilité étaient aussi lourde qu’on le dit ? Généraliser à leur sujet pour les insulter et en faire des êtres naturellement et intrinsèquement incapables de travail, de rigueur, de sérieux, de sacrifice pour le bien commun, voilà le vrai racisme ! Je le répète : le discours général n’est plus à dire que Madrid ou Rome ne sont pas des modèles (ce qui serait intellectuellement acceptable) mais bien à disqualifier systématiquement nos « amis » du Sud pour ce qu’ils sont. Et à l’hellénophobie ambiante s’ajoute la punition infligée à Athènes ou Lisbonne, car nous ne donnons aucune somme d’argent mais prêtons à des taux usuraires (et en échange d’une rigueur intenable qu’aucun Français n’accepterait).
    
           Le capitalisme européen, qui exhibait fièrement son antiracisme mielleux et sa solidarité à trois francs six sous, est peut-être le réinventeur du mythe du sous-homme et du surhomme. On me pardonnera ce point Godwin : il ne fait que répondre à un autre. Car il faut avouer qu’il est plus que choquant de disqualifier les Grecs pour ce qu’ils sont naturellement et intrinsèquement (et bien sûr de toute éternité : comment cela pourrait-il changer ?). Et il est également douteux de faire des Allemands en général des êtres naturellement et intrinsèquement supérieurs, plus travailleurs, plus disciplinés, plus efficaces… ou même plus propres. C’est en effet un peu le sens de la crise « concombres espagnols », dont le dénouement est absolument édifiant : non seulement le problème venait d’Allemagne, mais cette dernière a également refusé de dédommager les agriculteurs qu’elle avait injustement et hâtivement accusé. Au fond, dans l’esprit politique allemand (et nord-européen), les fameux légumes incriminés ne pouvaient venir que d’une Andalousie qui nourrit une énorme partie de l’Europe… mais a le malheur de ne pas figurer au rang des glorieux Länder germaniques, si hygiéniques et responsables.
            
            Où sont ceux qui crient à la germanophobie à tort et à travers lorsque qu’une xénophobie plus pernicieuse s’exerce contre la Grèce ou les pays méditerranéens ? Leur silence est tonitruant. Et éloquent : c’est indéniablement le signe du retour des surhommes.

Nicolas Klein


La grande erreur




La crise de la zone euro ne cesse de faire des ravages et de s’aggraver. Les « solutions » trouvées par les bureaucrates bruxellois et le formidable « couple » franco-allemand, faites de bric et de broc, échouent lamentablement les unes après les autres. La « cure d’austérité » imposée à la Grèce s’apparente de plus en plus à une punition. Les médias nous le répètent suffisamment en alignant bien des mensonges et contre-vérités : cette crise est particulièrement virulente dans les pays d’Europe méditerranéenne (Grèce, Portugal, Espagne, Italie). En dehors de l’Irlande, tous les pays sous « assistance respiratoire » sont issus de cette zone géographique.

L’objectif n’est pas ici de discuter des causes et conséquences de cette crise économique et financière, beaucoup plus complexes que ne veulent le croire les Européens du Nord, persuadés de leur supériorité intrinsèque. Il s’agit davantage de s’interroger sur un élément dont l’ampleur risque vite de dépasser toutes les autorités continentales : les conséquences, à moyen et long terme, de l’affaiblissement (provisoire) de l’Europe méditerranéenne en matière politique, diplomatique et géostratégique.

L’Europe de l’Ouest, qui regroupe la majeure partie des citoyens de l’Union européenne, est une zone de calme relatif. Nul ne peut sincèrement imaginer aujourd’hui, par exemple, un affrontement entre la France et l’Allemagne – et, à ce titre, l’on se demande qui croit encore vraiment à la fable de la « réconciliation franco-allemande » comme moteur et facteur de stabilité de l’Union… Les Balkans du Nord (Slovénie, Croatie, Serbie…) sont sur la pente d’une stabilisation, tout du moins apparente, même si ceux du Sud (Macédoine, Albanie) restent problématiques. Les principaux défis de l’Union européenne se trouvent désormais à ses frontières, à ses « marches » : les relations avec la Russie (et, par conséquent, avec la Biélorussie et l’Ukraine), le voisinage méditerranéen, les rapports avec la Turquie et le Moyen-Orient. Malgré leur profonde incompétence, une partie des dirigeants européens a fini par le comprendre dans le cadre du processus de Barcelone, avec la création de l’Union pour la Méditerranée. Mais cette organisation, aujourd’hui au point mort, a été « tuée » dans l’œuf par une Allemagne qui avait parfaitement compris que cela supposerait un affaiblissement diplomatique de l’Europe du Nord. Pourtant, les relations de l’Europe avec la Russie de Vladimir Poutine et avec le pourtour méditerranéen sont plus que jamais des priorités. Pour des raisons historiques, économiques et géographiques, ce sont les pays d’Europe méditerranéenne qui sont à même de faire aller le continent de l’avant sur ces questions.

À la frontière avec les Balkans, la Turquie et le Levant, la Grèce pourrait jouer un rôle-clef dans la stabilisation de la zone. Elle le fait déjà (mais bien seule) lorsqu’elle assiste militairement la Macédoine dans sa lutte contre l’Islam salafiste soutenu par l’Albanie et les États-Unis, par exemple. Ses relations avec la Turquie sont très problématiques mais elle reste une interface très précieuse vers Ankara ou vers Beyrouth. Il en va de même pour la Russie, qui a toujours cherché un accès à la Méditerranée, l’a trouvé avec la Syrie et tient l’affaire syrienne entre ses mains.

Historiquement, l’Italie a des liens avec la Libye, son ancienne colonie qu’elle a perdue après la Seconde Guerre Mondiale. Elle y est certes diversement appréciée mais n’en est pas moins un partenaire économique indissociable de Tripoli. La France a beaucoup perdu de son crédit au Maghreb mais reste un acteur important de la politique et de l’économie en Tunisie et au Maroc. Son action linguistique y est tout aussi primordiale. Enfin, l’Espagne est le deuxième partenaire économique du Maroc et le premier de l’Algérie, laquelle préfère traiter avec Madrid plutôt qu’avec Paris. La question linguistique n’est pas absente du débat étant donné les très importantes minorités hispanophones du Nord du Maroc et de l’Algérie, tandis que l’Espagne joue parfaitement son rôle de médiateur dans l’affaire du Sahara occidental.

Face à toutes ces questions, ce n’est pas à l’Allemagne, à la Suède ou à l’Autriche qu’il faut faire appel. Deux autres raisons poussent à relativiser encore plus le rôle du fameux « cœur » de l’Union européenne. La première est la montée en puissance de toute l’Amérique latine, avec le Brésil, le Mexique et l’Argentine en tête. Outre les aspects linguistiques, culturels et historiques, capitaux en la matière, l’Espagne (et dans une moindre mesure le Portugal) jouent un rôle économique énorme dans la zone… qui n’intéresse en rien Bruxelles ! Madrid détient le deuxième stock d’investissements sur place (après Washington) et, si la Chine finira bien par dépasser l’Espagne en la matière, cette dernière y conservera une forte influence ne serait-ce que pour les liens forts qu’elle y entretient, avec la participation active des pays latino-américains. Le deuxième facteur qui doit pousser à relativiser la place des pays du « cœur » européen est leur effondrement démographique, particulièrement en Allemagne (un Allemand sur quatre devrait disparaître d’ici à 2050 selon l’ONU !). Limité géographiquement, culturellement et géopolitiquement, le monde germanique et scandinave voit aussi les multinationales françaises profiter de leur force en Afrique et les grandes banques et entreprises espagnoles passer le cap de la crise sans difficulté systémique grâce à leur forte implantation en Amérique latine. L’affaiblissement de l’Europe méditerranéenne, particulièrement en Espagne et au Portugal, ne durera pas éternellement. Il suffit de constater que Madrid réussit aujourd’hui à faire ce dont la France est incapable depuis plus de dix ans, c’est-à-dire augmenter ses exportations dans bien des secteurs, mais aussi à mener une politique linguistique et culturelle efficace pour les 500 millions d’hispanophones au monde.

Pourtant, le discours médiatique et politique dominant continue de présenter le « cœur » de l’Europe comme l’acteur majeur du continent et de l’Union… et ce pour l’éternité. Pourquoi ? Sans doute parce que beaucoup se refusent à voir ce qu’ils constatent pourtant objectivement : l’effondrement démographique allemand et le caractère inaudible de sa culture à l’échelle internationale vont mener à une profonde redistribution des cartes (une baisse de la population allemande aussi importante diminuera forcément son poids économique global). Mais aussi parce que beaucoup de nos élites sont issues du monde des années 1950, 1960 et 1970, où seule la Triade (Europe des « pères fondateurs », États-Unis d’Amérique et Japon) comptait.  Les pays d’Europe méditerranéenne étaient encore repliés sur eux-mêmes, l’Amérique latine n’existait pas, l’Afrique achevait son lent processus de décolonisation… Mais le monde a changé à tous points de vue et ce changement nous ramène à un constat simple : l’Europe est une péninsule de l’ensemble eurasiatique. Qui songerait à chercher un cœur à la queue d’une poêle ou d’une pomme ? Pourtant, la queue de la poêle ou de la pomme ont une utilité certaine : permettre de saisir la poêle ou d’accrocher la pomme à sa branche, c’est-à-dire de faire communiquer la poêle ou la pomme avec d’autres éléments. Contrairement à ce que peuvent dire trop promptement certains chercheurs de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, le rôle des péninsules et de toute l’Europe méditerranéenne sera majeur à l’avenir. Le temps du « bloc continental » européen, où le « cœur » domine, est aujourd’hui plus proche de sa fin que de son apogée, l’Europe va devoir s’en rendre compte. Ou elle payera très cher cette grande erreur.

Nicolas Klein


Lettre au grand désert






« Mon amour,

            Le croiras-tu ? L’on vient de me dire que tu étais semblable à un mal de tête, si complexe, si plein de tensions et de contradictions. Je pense que l’on avait raison. Je te connais si bien et si mal en même temps. Dès que je pose le pied sur ton sol, mon cœur bat la chamade et éprouve cette sensation angoissante et lénifiante à la fois.

À l’ombre du Palais d’Orient, j’appris grâce à toi que Madrid était la plus belle ville qui m’ait jamais été donnée en spectacle. Mais à peine avais-je pu m’imprégner de l’atmosphère si particulière de ce lieu, à mi-chemin entre la cathédrale et le gratte-ciel, que tu m’appelais loin de là, vers de vastes contrées où la mer épouse la terre en un ballet incessant. Eussé-je pu me douter que tu t’évanouirais, que tu te déroberais une fois de plus à mes yeux et à mon entendement par un jour de grand vent, entre Cadix et Tarifa ? Je te cherchai alors vainement dans le port d’Algésiras, mais tu n’évoquais que le départ vers l’Amérique lointaine où jadis tu rayonnas. Je fis halte près de la Giralda et de la Tour de l’Or, mais tu ne te cachais point en ces lieux hantés par la vaine richesse. Mon tour d’Andalousie fut vain : pas plus qu’à Séville tu ne flânais près de la cathédrale de Jaén ou au palais de l’Alhambra. J’eus pourtant mille fois l’intuition de ton parfum fruité et musqué à la fois dans la mosquée-cathédrale de Cordoue, mais ce n’était que le sillage de ton passage. À Valence, tous te connaissaient mais une jeune femme me fit une confidence qui à jamais changea ma vie : il t’arrivait parfois d’errer dans la Cité des Arts et des Sciences, mais tu ne pouvais que t’y mentir à toi-même. Je n’eus plus de succès sous les murailles d’Ibiza ni même sur les pimpantes Ramblas barcelonaises. Tu avais fui ce lieu depuis trop longtemps, juste avant ton séjour dans la campagne de Lérida.

Le croiras-tu ? Je pensai un instant que les gorges de l’Aragon constituaient ta demeure et, même si l’on t’avait vu, tu en avais été chassé. Nulle trace de toi aux arènes de Pampelune, même si l’on me dit alors que tu aimais y venir les jours de corrida. Au Pays basque, je buttai contre les murs de l’université d’Oñate. Pourquoi ne m’attendais-tu pas dans les défilés du fleuve Deva, quelque part entre Santander et Oviedo ? Ne m’avais-tu pas dit que tu aimais ces lieux verts et agréables où la fraîcheur du printemps rehaussait les couleurs du port d’El Ferrol ? Paraît-il que l’un de tes amants y naquit un jour de décembre : où est-il ? Un bref détour par Clavijo ne m’édifia guère. J’étais tout à fait désespéré de te trouver lorsque tu m’envoyas ta dernière lettre, celle à laquelle je tente aujourd’hui maladroitement de répondre.

Je compris alors que tu ne pouvais être qu’en un seul endroit et en tous à la fois, perché sur une montagne surplombant le fleuve Segura, soupirant près des moulins de Campo de Criptana, te lamentant dans la campagne de Soria, rêvant au passé à jamais perdu sur un banc devant la cathédrale de Coria ou redécouvrant avec mélancolie la beauté du Teide à La Orotava. J’étais bien avancé, me diras-tu, entre tous ces lieux ! Mais je n’avais pas à choisir, mon amour, car je savais où tu te trouvais.

Tu te trouves là où, au fond, tu t’es toujours trouvé. Pour t’y trouver, il suffisait d’y penser : l’Espagne, ce n’est pas la métropole criante de modernité. L’Espagne, ce n’est pas le paysage de Calella de la Costa ou de Benalmádena. Elle est là sans y être ; tu t’y caches sans y vivre. J’ai compris que ton âme, partagée entre trois mondes, trop africaine pour être européenne, trop américaine pour être africaine, ne vit que dans un seul endroit. C’est là, devant mes yeux : tu es le pays du désert. Le pays des étendues mortes, où seuls quelques ermitages viennent briser la monotonie. Tu es le pays de l’immense rien, de la pauvreté sans fin qui illumine le regard par sa profondeur et sa dignité.

Là où tout a commencé, là où tout finira. Tu m’as appelé dans la mort : je te rejoins. Puisse ce désert être notre catafalque. 

Tendrement, celui qui t’a toujours aimé. »
Nicolas Klein



La citadelle d'une Geisha



La Geisha est une femme d'origine japonaise vouant son existence à la pratique des arts. Et pourtant le monde voit à travers cette figure une vulgaire prostituée. Mais pourtant la pute n'est pas celle que l'on croit. La pute moderne est la résultante de la féminisation d'une société nécessaire pour subvenir aux besoins de l'économie de marché. L'égalité des sexes remplace donc automatiquement l'égalité sociale. La parité entre l'homme et la femme est le fantasme d'une lesbienne rêvant d'un phallus, comme la célèbre Caroline Fourest qui n'hésite pas à faire faux bond à Fiammetta Venner pour tapiner auprès de BHL qui reste le premier sayanim français se prenant pour Sartre. Ce dernier reste sans doute une référence pour le monde mondain parisien qui commence à partir du quartier latin pour terminer au carré d'or. Ces bourgeois se revendiquent de l'universalisme, ils peuvent avoir un réel avant-goût de l'univers à la prison de la santé. Certains prétendent qu'il y a surtout des arabes et des noirs dans nos geôles et pourtant ils existent cette petite communauté bourgeoise blanche qui à force de bousiller l'os nasal comprend finalement ce qu'est manger dans une gamelle. L'enfermement, l'odeur, l'hygiène, la prison reste un avant-goût de l'enfer sur terre. Les hommes y résistent, tandis que les sous-hommes se font sodomiser.

Pour en revenir à Sartre qui est comme le surnomme Céline un agité du bocal, l'existentialisme est une doctrine philosophique qui vient tout droit de cette nuisance qu'est Mai 68. Il faut être un amateur de la mode selon Abercrombie et Fitch pour penser que l'homme est condamné à être libre. Par contre je ne suis pas contre l'idée qu'il est libre d'acheter ce qu'il souhaite, par contre pour les actions et la prise de conscience le chantier est loin d'être terminé.

Je préfère nettement la Geisha à la nouvelle femme qui pense être libre grâce au travail. La féministe précieuse, peut se permettre de travailler. Mais qu'est ce qu'il en est pour la mère en banlieue qui ne peut pas se permettre de travailler car elle ne peut pas payer une nounou pour garder les enfants ? Les filles d'aujourd'hui crache les mères et cela sans aucune honte. Pourtant la mère est irrémédiablement plus instruite que sa progéniture. La mère lit Zola, Balzac et Stendhal tandis que la fille préfère Closer et Jeune et Jolie. Le nivellement vers le bas ou le destin inévitable de la gent féminine...

En attendant la geisha reste dans sa citadelle. J'essaye en vain de pénétrer à l'intérieur de ce sanctuaire mais je n'y arrive pas. Je garde toute mon abnégation et mon courage pour y arriver. Je tente et retente tout en gardant une petite lueur d'espoir au plus profond de mon âme. A croire que cette geisha est une chimère de mon combat intellectuel. Je ne sais pas si je risque d'abdiquer en premier, mais en tout cas ce moment n'est pas encore arrivé. Le combat est long et dur mais il vaut la peine d'être mené. Des fois j'ai l'impression d'être un Don Quichotte se battant contre des moulins, mais je reste optimiste. Ma passion est éternel tous comme mes idéaux.


Nouvelles de Madame X


"Si un homme n’embrasse pas une femme au premier rendez-vous, c’est un gentleman. Au second, c’est qu’il est gay." Extrait de la série télévisée Ally McBeal


Prétendre aimer la vie est une chose inconnue pour Madame X. Tout son mystère réside dans son paradoxe. Belle et sensuelle, narcissique et provocatrice, afin de cacher sa nature humaine. Madame X aime rire, pleurer, se jouer des hommes et cela juste avec un battement de cils. Une beauté lubrique aussi talentueuse ne risque pas de tomber sur un homme d'un talent supérieur au sien. Mais un beau jour, elle rencontre ce mâle parfait dans son imperfection. Mal coiffé, mais aussi prétentieux et intelligent qu'elle, ce dernier lui fait une forte impression au premier regard. Les hommes craignent Madame X. Mais cet inconnu n'hésite pas à s'avancer vers elle tout en souriant et en adoptant une démarche planante. Avant de se présenter il n'hésite pas à la comparer à la présentatrice d'une chaine pornographique. Elle est choquée, ce qui ne l'empêche pas de répondre. La discussion se poursuit, et l'étincelle apparaît. Madame X risque de regretter cette rencontre, elle ne se rend pas compte mais elle vient d'ouvrir son cœur à un vampire émotionnel. Elle peut sans doute s'en remettre au karma, mais Madame X est désormais une proie. Elle est le gibier de cet homme, loin d'être un Apollon mais beau parleur et surtout joueur.


Le dragueur exerce tout son talent dans un seul but, celui de la pénétration. Il pénètre l'esprit de la fille par la fellation et lui retire son cœur en la pénétrant. Le bon dragueur n'a aucune limite. L'objectif est de torpiller, la condition est d'être discret. Mais contrairement au séducteur, il n'a aucune prétention sociale. Son terrain de chasse est la rue. Son profil favori est la bourgeoise des beaux quartiers car l'efficacité est quasiment certaine avec elle. Cette dernière a aussi une certaine fascination pour le bello ragazzo latin. Un bellâtre qui n'a pas forcement eu les outils nécessaires pour se distinguer de la masse. La première qualité d'un bon dragueur est d'être un fin observateur. Il peut remercier ses ainés de la chasse. Derrière son charme le dragueur reste un être complexe mêlant timidité et sans doute une relation complexe avec la mère et la belle-mère. En effet quand la première est morte, tandis que la dernière est une vipère, il est difficile pour ce garçon d'exprimer toute la profondeur de ses sentiments à l'égard des femmes.


Mais des fois, le dragueur peut devenir séducteur. Cette douce schizophrénie peut le mener à sa perte, mais la drague de rue est en crise. Le féminisme ne cesse de criminaliser les dragueurs de rue qui passent aujourd'hui pour un pervers. Il doit donc mettre de l'eau dans son vin pour adapter son discours à la conjoncture actuelle. Tout comme en économie, les relations entre les hommes et les femmes évoluent. Auparavant le dragueur se saoulait dans un bar en compagnie de ses camarades en évoquant des sujets que l'on peut retrouver dans "Husband" de John Cassavetes. Mais ce nouveau séducteur doit aujourd'hui s'ouvrir afin d'arriver à ses fins. Lorsqu'il était un vil prédateur, il jouissait du fait de plaire aux femmes et comme le succès amène le succès...


Aujourd'hui la fille répond avec un regard de haine à un compliment venant d'un homme. Et cela juste pour correspondre aux critères de la femme selon les magazines féminins. La femme tueuse est le fléau des hommes honnêtes. En attendant ce nouveau séducteur doit faire attention à ses bijoux de famille. L'émasculation traîne dans les parages.


Finalement tomber amoureux est le grand malheur du séducteur. Pendant ce temps, Madame X se morfond sur son canapé en mangeant une glace Häagen-Dazs devant sa série préférée. En se passionnant pour des personnages imaginaires comme Chuck Bass et le Docteur Mamour, elle risque de finir sa vie en compagnie de son chat. Contrairement à l'homme, l'animal ne pense pas.

Ouvre grande la bouche et avale !



Ici, comme dans presque tout les pays du monde, les médias de masse sont les outils de propagande du pouvoir en place. La convergence de ces médias est de plus en plus flagrante et les nouvelles qui y sont véhiculées servent d'autant plus les intérêts des élites de notre monde.

Mais qu'en est t il de l'information que nous recevons au Canada en rapport avec ce qui se passe au Moyen-Orient? Il faut savoir que le gouvernement conservateur canadien est lié main dans la main avec les États Unis et Israël. On vient pourtant de voir le premier ministre canadien Stephen Harper intimer le gouvernement israélien a trouver une solution pacifique au conflit avec l'Iran. Surprenant pour un gouvernement de droite. Est-ce seulement un leurre pour calmer l'opinion publique canadienne qui commence a en avoir raz le bol des décisions de ce gouvernement qui n'en fait qu'à sa tête? Il est clair que le gouvernement du parti conservateur canadien est un engrenage du Nouvel Ordre Mondial. Et c'est sans parler du gouvernement libéral au pouvoir au Québec avec le ''Plan Nord'', sujet que j'aborderais dans un prochain billet.

Étrangement, ici, l'appellation NWO reste du domaine de la théorie de la conspiration. Même si les politiques mondiaux ont utilisés ce terme a plusieurs reprises (Walker Bush, W Bush, Kissinger, Sarkozy, Obama, Blair, etc.) et ont indiqués leurs intentions depuis belle lurette, on a l'impression que cela reste dans le domaine de la fiction, de l'ésotérisme ou de la pseudo-politique. Pourtant, tout les signes sont là. Alors pourquoi le peuple canadien refuse t il de ouvrir les yeux? A qui la faute? Il faut se tourner vers les médias de masse pour sûrement trouver un début de réponse. 

A qui appartiennent ces médias?
Il faut savoir que près de 70% des médias de masse au Canada appartiennent d'une façon ou d'une autre a Power Corporation, représenté par le Groupe Gesca . Power Corporation appartient à la famille Desmarais. Ils sont implantés dans presque toute les sphères d'affaires au Canada et ont d'énormes ramifications en Europe et en Asie (CITIC Bank, fondée par le gouvernement communiste chinois dans les années 70 et qui font, entre autre,dans le trafic d'armes). Les Desmarais sont en partenariat avec la richissime famille belge Frère, ayant des investissements de plusieurs milliards d'euros par le biais de Parjointco, Pargesa et Agesca, de Total SA et j'en passe. Leurs actifs sont si diversifié qu'il est connu depuis longtemps que ce sont eux qui tirent les ficelles au niveau politique au Canada et au Québec et que leur programme se rattache directement au nouvel ordre mondial. Et comme ce sont eux qui possèdent la plupart des médias, il est donc clair que la convergence des nouvelles existe. Il est a noter que Power Corporation a eu en son sein certains personnages qui sont devenus par la suite premiers ministres du Canada : Brian Mulroney, Paul Martin, Jean Chrétien, Pierre Elliot Trudeau. Quand a Jean Charest, actuel premier ministre du Québec, il a aussi œuvré au sein de Power tout comme Daniel Johnson jr, aussi ancien premier ministre québécois.

Ah oui! Saviez-vous que Sarkozy a donné la Grande-Croix de la légion d'honneur a Paul Desmarais sr? Et qu'il ne s'est pas caché pour dire que ce dernier était un mentor et une source d'inspiration? Saviez-vous que Desmarais sr est un fédéraliste notoire anti-indépendantiste et qu'il fait tout en son pouvoir pour contrer l'élan de souveraineté du Québec?

Alors comment pouvons nous avoir l'heure juste? Il faut aller sur le web pour trouver de l'information qui n'a pas ou peu été filtrée et même là, il est possible que la nouvelle ne soit pas pure.
Donc, le peuple canadien n'a aucun choix d'information net et reste biaisé par la convergence. Pas étonnant que la majorité des gens ne savent pratiquement rien de ce qui se passe réellement au Moyen-Orient. Ils dorment, et il ne faut surtout pas les réveiller...

Le canadien errant




La cave de la chair



Définition du mot Folie : Conduite hors du contrôle de la raison.

Toutes les formes d'aliénation mentale étaient autrefois englobées par ce terme ancien de folie. Il a pratiquement disparu du vocabulaire psychiatrique.

On peut se demander pourquoi le mot folie est aujourd'hui absent du vocabulaire psychiatrique. Le peuple français est le premier consommateur d'antidépresseurs au monde. Et pourtant la France n'a jamais été aussi rationnelle qu'aujourd'hui. Socialement parlant, le fou est aujourd'hui regardé comme un hurluberlu sortant d'un asile. Mais à défaut de ne pas avoir une camisole de force, celui-ci reste d'une lucidité implacable face à la liquescence sociale et intellectuelle qui brule à petit feu le pays de Molière. Cet abrutissement national est une résultante du plan Marshall de l'après-guerre. Rares sont ceux qui ont connaissance du fait que le plan Marshall prévoyait entre autres un traitement préférentiel au cinéma américain en Europe. Depuis le vieux continent est le premier porte-drapeau du style de vie américain. Cette dictature intellectuelle du néant a tuée le génie français.

Si l'indignation s'empare de vous, la suite ne risque pas de vous plaire. Je vomis du sang, à chaque fois que j'entends une ineptie venant le plus souvent d'un homme lobotomisé qui réfléchit avec sa carte bleue avant d'utiliser ce sublime organe qu'est le cerveau. Toutefois il m'arrive encore d'être surpris par certaines personnes qui au fond cache bien leur jeu, ce qui me fait évidemment plaisir. L'erreur est pardonnable, tout comme l'ignorance. Mais c'est le devoir de tous les hommes, d'acquérir un certain niveau de culture afin de pouvoir exister en société tout en étant un acteur de cette dernière. Après tout le monde, ne fait pas bon usage de cette force qu'est le savoir. La malhonnêteté intellectuelle existe même chez les savants. Je reste un fervent amateur de la virilité masculine sous toutes ses formes. Le courage c'est aussi prendre position et défendre des causes dont le monde entier n'a que faire. L'homme qui va se battre contre les mutilations  sexuelles infantiles, prend le risque d'être raillé par ses semblables qui sont pourtant à des années lumières de lui. Le je m'en foutisme est la première cause défendue par la jeunesse française qui s'exprime aujourd'hui comme des vieux désabusés suite à une existence morne et frigide. Une raison pour boire, se droguer et baiser comme des animaux assoiffés de sexe.

La rationalité est donc aujourd'hui une ode à l'émasculation intellectuelle des hommes. La folie a donc changé de camp et personnellement je ne m'en plains pas. Depuis environ un an, j'ai pris la décision de quitter la cave de la chair afin de passer du temps avec ces fous des temps modernes. Mais je reste confiant dans l'avenir. Le monde va bientôt connaître la déferlante de ces hommes qui vont mettre du piment tout en changeant les choses en bien. Que ce soit sur un plan intellectuel, scientifique ou artistique la France regorge d'hommes talentueux et surtout honnêtes.

"L'avenir ne se prévoit pas, il se prépare." Maurice Blondel 


Génocide, le nouveau parfum du pouvoir.



Lors d'un contrat sur une réserve amérindienne, j'avais demandé a un habitant de la place ce qu'il pensait des lois mémorielles et du génocide des juifs lors de la 2eme grande guerre. Sa réaction me laissa perplexe. Il avait rit! Il me dit que si les nazis avaient massacré six millions de juifs, qu'ils étaient des novices en la matière. J'en était choqué quelque peu. Mais il continua en disant que six millions de morts c'était bien peu en comparaison avec les 43 millions de morts provoqués par la venue des colons en Amérique. Les maladies amenées par les blancs ont ravagés des tribus entières, les colons et soldats ont fait le ménage sur les terres intéressantes et cultivable et ont reclus les survivants dans des réserves mal situées, sans source d'eau potable a proximité ou encore, au contraire, proche de marais infestés d'une flore et d'une faune hostile et contraignante. En Amérique du sud, les colons ont mis en esclavage des millions d'individus afin de les faire travailler dans des mines et sur des chantiers et ce dans des conditions épouvantables. Des centaines d'idiomes, d'us et coutumes, d'arts et de musique se volatilisèrent dans l'éther sans laisser aucune trace. Comme il ne disparaissaient pas assez vite, un certain Colonel Amherst (commandant en chef de l'armée britannique en Amérique du nord) ordonna qu'on donne des couvertures contaminées avec le typhus aux autochtones afin d’accélérer le processus. « You will do well to try to innoculate the Indians by means of blankets, as well as every method that can serve to extirpate this execrable race. » (« Vous feriez bien d'essayer d’infecter les Indiens avec des couvertures, ou par toute autre méthode visant à exterminer cette race exécrable. ». ). Aurait il inspirer les chambres a gaz nazis? 

Mais comme tout ces événements ce sont déroulé sur une période de temps très longue (400 a 500 ans) et qu'on ne peut pas parler d'ethnocide sans se faire accuser d'abus de langage, on ne peut pas qualifier le ''massacre'' des indiens d'Amérique de génocide. Et c'est ça qui faisait rire mon ami indien de la réserve. Imaginez les sommes d'argent faramineuses que les différents gouvernements d'Amérique devraient verser en indemnisations! Ah oui, c'est vrai! Les tribus ont reçu des terres, ne payent pas d’impôts ni de frais d'électricité en compensation... Mais avez vous déjà vu une réserve amérindienne? Je vous invites a faire une simple recherche sur internet et vous trouverez plusieurs images des ''magnifiques palaces'' dans lesquels vivent ces reclus de la société moderne.

L'échec de l'intégration des autochtones est aussi flagrante que celui de l'intégration des immigrants, autant au Canada qu'en France, en Allemagne ou dans tout autre pays d'occident. L'ampleur du désarroi est tel que certains villages indiens sont sous tutelle par manque de fonds, de moyens et de gens compétents pour gérer la communauté! L'éducation et la culture sont déficientes et la polytoxicomanie et la violence conjugale sont présent partout, conséquences de l'isolement et du manque d'aide psychologique et social.

Mais non!!! Ne dite pas génocide, on pourrait choquer! Il ne faut pas comparer la Shoah! Honte a ceux qui minimiseraient la mort systématique d'un peuple, seulement si celle-ci est protégée par la loi! En dehors de ça, on s'en gratte le dos. 6 millions de morts en 3 ou 4 ans, c'est plus important que 43 millions de morts en 500 ans? Et pourtant, aucun amérindien ne vous sautera à la gorge si vous révisez le nombre de morts lors de la colonisation des Amériques. Ils ne cherchent pas a avoir du capital politique. Ils ne se victimisent pas, ils sont trop fiers. Pour eux, c'est une question de principe.

Et si on leur donnait Madagascar?...

Le canadien errant




Le privilège de minuit



Ce soir Amsterdam est à l'honneur. La ville favorite des fumeurs de weed et des accros aux prostituées. Mais cette grille de lecture est factice face à la complexité de la capitale hollandaise. Cette dernière est le dernier refuge européen du génie humain. Quand je pense à l'urbanisme parisien qui est d'une médiocrité depuis Delanoë, je me demande pourquoi la mairie de Paris ne prend pas exemple sur celle de Amsterdam. En effet, notre maire qui n'hésite pas à évoquer son homosexualité au premier venu a tué Paris. Aujourd'hui la ville lumière est une pâle copie de La Défense, son quartier d'affaires. Pendant sept semaines j'ai eu la malchance de côtoyer ce sanctuaire du capitalisme moderne à la Goldman Sachs. Au milieu de ces tours, l'homme est un replicant sortant tout droit de "Total Recall". Répondant au dieu capital semblable au Skynet de "Terminator". Si la guerre civile voit le jour prochainement, je risque sans doute de m'exiler à Amsterdam.
La Venise du Nord est le dernier souffle artistique européen. Les murs sont une fresque monumentale exaltant la différence entre Amsterdam et les autres. La population y est accueillante en plus de baigner dans une philosophie libertaire ressemblant fortement à la pensée de Robert Nozick. Ce melting pot est la preuve d'un multiculturalisme réussi. L'eau est omniprésente dans Amsterdam et nous guide au fil d'un périple pouvant nous mener jusqu'aux plus bas instincts de l'homme. Il est facile de se trouver dans un restaurant lounge japonais et de terminer dans un coffee shop en train de manger des champignons magiques tout en fumant de l'herbe de qualité. Pour comprendre les subtilités de la ville, il est nécessaire de consommer des opiacés. Ils sont une extension de la pensée que l'on ne retrouve pas ailleurs. Le bourgeois risque sans doute d'être mal à l'aise devant selon lui cette débauche ostentatoire. Pourtant il faut perdre son contrôle parisien afin d'apprécier les délices de Amsterdam.

Comment évoquer Amsterdam sans parler du Quartier Rouge ? Le district est l'incarnation parfaite du dollar rose. La ballade vaut indéniablement le coup d'œil. On est rarement en train de marcher dans une galerie d'art vivant. Un hétérosexuel ne peut un seul instant détourner son regard de ces sublimes créatures chimériques à l'attitude diabolique. Dans ces rues étroites, il est difficile de danser un tango avec le diable. Même le plus sage des hommes ne peut résister à cette tentation. La police est discrète mais omniprésente dans le quartier. L'ambiance y est électrique, on sent que tout peut s'enflammer en un claquement de doigts. Il y a quelque chose d'enivrant et d'aphrodisiaque dans cette atmosphère électrique. Sans parler de "La vie en rose" qui est un lieu semblable à l'enfer de Dante.

Amsterdam est un décor hollywoodien. La ville renferme différentes facettes qui allient beauté et perversion tout en se coordonnant pour ne jamais défaillir. On touche la perfection urbaine...

Amsterdam ne cesse de m'inspirer au quotidien et je compte bien m'y installer le temps qu'il faut afin d'écrire le roman de ma vie. Amsterdam est une ville romantique, sensuelle, schizophrène et folle. Finalement, je suis Amsterdam.
            

Les questions des basses tensions



La Comtesse de Sévérac est une prédatrice. Le jour elle dort, la nuit elle agit. Paris n'a aucun secret pour elle, pourtant elle est loin de l'Aveyron. Mais peu importe, les lumière de la capitale sont les flashs des paparazzis qui suivent ses pas. Elle est une chasseuse de tendance, prête à tuer pour pouvoir bénéficier du dernier tailleur Chanel en avant-première. La Comtesse est fière de son dressing qui fait office de curriculum-vitae. Sa vie sociale est importante, elle ne se déplace jamais sans sa cour royale. La flatterie est un pêché nécessaire pour cette fille qui vit à travers les yeux pétillants de ses copines. Elle est à part, tandis que ces dernières essayent en vain de lui ressembler. L'argent y est pour beaucoup. La Comtesse n'hésite pas à couvrir de cadeaux son entourage. Les restaurants gastronomiques et les clubs huppés la reconnaissent au bruit du cliquetis de ses escarpins Louboutin.

En matière de cœur la Comtesse est une louve solitaire. Elle n'a que faire de la compagnie d'un homme, puisque elle se suffit à elle même. Son égo grandiloquent ne peut accepter la confrontation avec un quelconque adversaire pouvant suivre la cadence diabolique de son rythme de vie.

Mais la Comtesse de Sévérac à une rivale. Une fille discrète, qui n'habite pas dans la capitale et qui pourtant plaît à tous les hommes. Comment attirer le sexe opposé sans pour autant vanter l'infinité de son portefeuille Vuitton ? La Comtesse ne connaît pas la réponse à cette question. En attendant elle danse frénétiquement, l'effet du champagne y est pour beaucoup. Elle entend le chant du diable avec en chœur Diana Ross et les Supremes qui interprètent I Can't Take My Eyes Of You. Un garçon se rapproche de la Comtesse, il effectue une danse exprimant le signe d'un désir inoxydable. Mais la Comtesse reste sur ses gardes, en gardant son attitude de chasseuse de sanglier des Ardennes. L'homme lui embrasse le cou avec passion tel un vampire tout en l'empoignant par les hanches. La Comtesse de Sévérac ferme les yeux et essaye de ressentir une sensation, mais en vain... Son corps brulant de passion est collé à celui de son partenaire d'un soir. Il l'embrasse, mais le contact des lèvres fines écœure définitivement la Comtesse.

Pendant ce temps sa rivale, est courtisé par une horde masculine prête à tomber les masques pour pouvoir conquérir le cœur de cette poupée timide. Son teint blanc est semblable à celui d'un ange. La Comtesse exècre au plus haut point cette divine nonchalance. Ses efforts ne lui servent à rien, tandis qu'à ses yeux une parvenue connaît le succès, tandis que la Comtesse de Sévérac connait l'échec.

La Comtesse de Sévérac connaît la tristesse. Elle ne cesse de resasser le déroulement de la soirée dans le taxi qui la ramène chez elle. En rentrant dans son immeuble en plein cœur du Paris bourgeois, elle admire le sapin de noël qui scintille de mille feux dans son hall d'entrée. En rentrant dans son appartement, la Comtesse marche sur les Curly de la soirée d'hier soir. Son logis est un champ de bataille. Elle essaye de se frayer un chemin entre les valises contenant des vêtements sales. En cliquant sur le répondeur, la comtesse tombe sur un message de la banque. Son compte bancaire est déficitaire de 1200 euros tandis que Sofinco la relance pour un crédit à la consommation impayé. Mais la Comtesse de Sévérac n'est pas ce qu'elle prétend. 

Ce titre de noblesse n'existe pas. Il y a un tombeau inconnu dans le château de Sévérac qui est selon certaines sources celui d'une Comtesse. Elle peut donc remercier Wikipedia pour cette information essentielle dans sa vie sociale actuelle. Le masque tombe dans ce 25m². Les larmes coulent et anéantissent ce maquillage si parfait pour laisser place à un visage triste et anéanti. En attendant la rivale doit sans doute échanger des mots doux avec un homme séduit par son charme naturel. Ce dernier est trop puissant pour l'image cinématographique de la Comtesse de Sévérac. La nuit porte conseil, mais aujourd'hui elle est le théâtre d'une catharsis qui risque de ne jamais finir.


La prudence d'une poupée



La prudence est une caractéristique que j'exècre chez un homme, contrairement à la femme qui arrive à transformer cette ignominie de l'âme en une beauté naturelle. De part la nature humaine, il est impossible pour le mâle de laisser transparaitre un quelconque doute. Ce dernier a pour mission de travailler et de faire la guerre. De plus il y a une heure, mon premier conseiller me disait qu'une femme recherche avant tout un homme qui dégage du calme et de l'assurance. Pourtant depuis mon état fœtale j'essaye d'appliquer ce principe. Mais même les grands de ce monde ont des excès de folie. Et selon moi la vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans folie. Gainsbourg parlait d'amour, pour exciter les petites bourgeoises qu'il se tapait par la suite, mais si la sagesse est le but ultime de l'existence, la folie l'est aussi. Le sage a pour première caractéristique de ne plus avoir de désir. Arriver à un tel stade de renonciation sentimentale est un acte de folie incommensurable.

 La majorité des hommes pensent être fou. Pourtant cette dernière ne connait pas la solitude du marginal. Elle pose en faisant un bras d'honneur pour les photos, elle boit de l'alcool bon marché et avant tout elle sort en boite avec ses semblables afin de trouver un semblant d'existence dans sa vie morne et sans problème. J'ai aujourd'hui une aversion sans nom pour ce monde de la nuit qui ne fait que singer l'attitude médiocre de l'homme du 21ieme siècle. On peut trouver dans le lot, un pseudo écrivain cherchant le plaisir. Mais n'est pas Baudelaire qui veut.

La démocratie moderne est la reine mère de cette civilisation sans talent. La subversion disparait, pour laisser place à l'art du tague. Récemment Claude Guéant disait que les civilisations ne se valent pas. Je ne suis pas d'accord avec cet ersatz de Kissinger en moins intelligent. Ce sous-fifre sarkozyste est juste bon à jouer l'épouvantail. A mon humble avis, les civilisations se valent dans la médiocrité. Entre la civilisation occidentale à l'origine d'Hiroshima et la civilisation wahhabite vivant à l'âge de pierre, on ne peut pas être fier de notre époque.

Paradoxalement, dans l'histoire les régimes que l'ont considère comme durs ont derrière cet élitisme violent l'utopie d'une humanité aristocrate mais dans le bon sens du terme. C'est à dire que je ne pense pas à Hermine De Clermont-Tonnerre juste bonne à nettoyer la merde des ânes avec David Charvet dans la Ferme Célébrité. Mais avant de pouvoir aborder un tel sujet qui risque évidemment de choquer la pensée de masse, il est nécessaire de remettre en cause l'idéologie des droits de l'homme. Avant de pouvoir prétendre à des droits, ce dernier devrait accomplir ses devoirs qui font de lui un être supérieur à l'animal.
Je sais, c'est beau de rêver. A défaut de se vanter de changer les choses, l'homme se vante de sa nouvelle carte bancaire gold et cela avec un sourire hollywoodien proche de l'extase orgasmique que peut exprimer une Katsuni.

La révolution peut passer uniquement par la prise du pouvoir d'une idéologie nationaliste. Ce terme est une insulte pour les journalistes de Libération, pourtant le concept nationaliste est juste l'exaltation de l'idée de nation. Je crois en cette idée de nation protectrice d'un peuple, surtout en ce temps de crise. L'humanité n'a jamais été aussi individualiste qu'aujourd'hui. L'UMPS, le parti du système ne cesse d'appliquer la politique du diviser pour mieux régner. Il ne reste que l'idée de nation pour pouvoir réunir un peuple qui ne veut pas exister dans l'esprit d'union qui pourtant fait la force d'un pays.

En attendant, je continue de courtiser cette poupée bien prudente. Peut-être qu'elle ne cédera pas à mes avances, mais au fond je crois qu'elle en vaut la peine.

    

L'école du système



Dans sa dégénérescence, l'homme fréquente avec une certaine assiduité l'école du système délaissant sans vergogne celle de la vie. La mode n'a jamais été aussi importante qu'à notre époque. On parle dans le monde entier de l'élégance à la française. Notre pays peut être fier de ses marques avec entre autres Chanel, Dior et Louis Vuitton. Malheureusement les français ont oublié l'essence même de l'élégance. Tous les jours j'ai l'occasion de voir des hommes et des femmes se vantant de leurs vêtements. L'homme échange désormais ses vêtements avec sa copine. Le crédo d'une marque comme "The Kooples" qui grâce à une communication ciblant les bobos du marais gagne un relatif succès. Le produit est pourtant de mauvaise qualité en plus d'être de mauvais gout. Je reste personnellement un grand amateur de la mode anglaise. Le chic est indéniablement une notion british. Mon père me disait déjà à l'époque que l'Angleterre a un temps d'avance sur le reste du monde. Mais attention les vêtements sont justes une petite part de ce qu'est vraiment l'élégance.

Rares sont les personnes qui peuvent se targuer d'être élégant. La vulgarité qu'elle soit physique ou intellectuelle, domine actuellement les débats. L'élégance c'est aussi la politesse. Rien de mieux que de connaitre les notions principales de la politesse afin de pouvoir les exercer intelligemment en toute discrétion. Je pense tout particulièrement à un homme comme Bryan Ferry qui grâce à sa politesse bien anglaise, arrive à séduire toutes les filles.

On ne peut pas parler d'élégance sans évoquer la culture. Quand je me retrouve en face d'une fille possédant une certaine culture, j'ai l'impression de faire un tour de montagne russe. C'est un plaisir de pouvoir évoquer l'œuvre de  Dostoïevski, en passant par les Sex Pistols, afin de terminer avec cet aphrodisiaque qu'est le champagne. Je suis toutefois un grand amateur de whisky et tout particulièrement d'Aberlour. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir une certaine affection pour les paysans du Kentucky, qui boivent au petit matin du whisky bon marché.

Le sourire est aussi un facteur d'élégance. Pas forcement le sourire bright qui illumine tel un phare breton. Un sourire resplendissant qui transmet une certaine joie de vivre et chaleur humaine est amplement suffisant. Ce dernier peut donner la vie ou tuer, au choix...

On ne peut pas être élégant sans avoir une allure d'envergure. Savoir se déplacer, maintenir sa tête comme une princesse ou pour les garçons avoir une démarche de loubard sans être pour autant dans l'excès de la vulgarité. Il est ici question de savoir trouver le juste milieu tout en se distinguant en apportant une touche personnelle dans cet élixir d'une pureté similaire à l'absinthe.

Le dernier ingrédient de l'élégance est l'humour. Mention spéciale pour l'autodérision surtout chez les demoiselles qui n'hésitent pas à dépeindre un portrait comique et corrosive personnel. Mais bon cela reste plutôt rare auprès de la gent féminine.

En attendant de retrouver cette élégance, je continue de faire l'école buissonnière. Je ne regrette jamais mes multiples absences à l'école du système.

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