Les questions des basses tensions



La Comtesse de Sévérac est une prédatrice. Le jour elle dort, la nuit elle agit. Paris n'a aucun secret pour elle, pourtant elle est loin de l'Aveyron. Mais peu importe, les lumière de la capitale sont les flashs des paparazzis qui suivent ses pas. Elle est une chasseuse de tendance, prête à tuer pour pouvoir bénéficier du dernier tailleur Chanel en avant-première. La Comtesse est fière de son dressing qui fait office de curriculum-vitae. Sa vie sociale est importante, elle ne se déplace jamais sans sa cour royale. La flatterie est un pêché nécessaire pour cette fille qui vit à travers les yeux pétillants de ses copines. Elle est à part, tandis que ces dernières essayent en vain de lui ressembler. L'argent y est pour beaucoup. La Comtesse n'hésite pas à couvrir de cadeaux son entourage. Les restaurants gastronomiques et les clubs huppés la reconnaissent au bruit du cliquetis de ses escarpins Louboutin.

En matière de cœur la Comtesse est une louve solitaire. Elle n'a que faire de la compagnie d'un homme, puisque elle se suffit à elle même. Son égo grandiloquent ne peut accepter la confrontation avec un quelconque adversaire pouvant suivre la cadence diabolique de son rythme de vie.

Mais la Comtesse de Sévérac à une rivale. Une fille discrète, qui n'habite pas dans la capitale et qui pourtant plaît à tous les hommes. Comment attirer le sexe opposé sans pour autant vanter l'infinité de son portefeuille Vuitton ? La Comtesse ne connaît pas la réponse à cette question. En attendant elle danse frénétiquement, l'effet du champagne y est pour beaucoup. Elle entend le chant du diable avec en chœur Diana Ross et les Supremes qui interprètent I Can't Take My Eyes Of You. Un garçon se rapproche de la Comtesse, il effectue une danse exprimant le signe d'un désir inoxydable. Mais la Comtesse reste sur ses gardes, en gardant son attitude de chasseuse de sanglier des Ardennes. L'homme lui embrasse le cou avec passion tel un vampire tout en l'empoignant par les hanches. La Comtesse de Sévérac ferme les yeux et essaye de ressentir une sensation, mais en vain... Son corps brulant de passion est collé à celui de son partenaire d'un soir. Il l'embrasse, mais le contact des lèvres fines écœure définitivement la Comtesse.

Pendant ce temps sa rivale, est courtisé par une horde masculine prête à tomber les masques pour pouvoir conquérir le cœur de cette poupée timide. Son teint blanc est semblable à celui d'un ange. La Comtesse exècre au plus haut point cette divine nonchalance. Ses efforts ne lui servent à rien, tandis qu'à ses yeux une parvenue connaît le succès, tandis que la Comtesse de Sévérac connait l'échec.

La Comtesse de Sévérac connaît la tristesse. Elle ne cesse de resasser le déroulement de la soirée dans le taxi qui la ramène chez elle. En rentrant dans son immeuble en plein cœur du Paris bourgeois, elle admire le sapin de noël qui scintille de mille feux dans son hall d'entrée. En rentrant dans son appartement, la Comtesse marche sur les Curly de la soirée d'hier soir. Son logis est un champ de bataille. Elle essaye de se frayer un chemin entre les valises contenant des vêtements sales. En cliquant sur le répondeur, la comtesse tombe sur un message de la banque. Son compte bancaire est déficitaire de 1200 euros tandis que Sofinco la relance pour un crédit à la consommation impayé. Mais la Comtesse de Sévérac n'est pas ce qu'elle prétend. 

Ce titre de noblesse n'existe pas. Il y a un tombeau inconnu dans le château de Sévérac qui est selon certaines sources celui d'une Comtesse. Elle peut donc remercier Wikipedia pour cette information essentielle dans sa vie sociale actuelle. Le masque tombe dans ce 25m². Les larmes coulent et anéantissent ce maquillage si parfait pour laisser place à un visage triste et anéanti. En attendant la rivale doit sans doute échanger des mots doux avec un homme séduit par son charme naturel. Ce dernier est trop puissant pour l'image cinématographique de la Comtesse de Sévérac. La nuit porte conseil, mais aujourd'hui elle est le théâtre d'une catharsis qui risque de ne jamais finir.


La prudence d'une poupée



La prudence est une caractéristique que j'exècre chez un homme, contrairement à la femme qui arrive à transformer cette ignominie de l'âme en une beauté naturelle. De part la nature humaine, il est impossible pour le mâle de laisser transparaitre un quelconque doute. Ce dernier a pour mission de travailler et de faire la guerre. De plus il y a une heure, mon premier conseiller me disait qu'une femme recherche avant tout un homme qui dégage du calme et de l'assurance. Pourtant depuis mon état fœtale j'essaye d'appliquer ce principe. Mais même les grands de ce monde ont des excès de folie. Et selon moi la vie ne vaut pas la peine d'être vécue sans folie. Gainsbourg parlait d'amour, pour exciter les petites bourgeoises qu'il se tapait par la suite, mais si la sagesse est le but ultime de l'existence, la folie l'est aussi. Le sage a pour première caractéristique de ne plus avoir de désir. Arriver à un tel stade de renonciation sentimentale est un acte de folie incommensurable.

 La majorité des hommes pensent être fou. Pourtant cette dernière ne connait pas la solitude du marginal. Elle pose en faisant un bras d'honneur pour les photos, elle boit de l'alcool bon marché et avant tout elle sort en boite avec ses semblables afin de trouver un semblant d'existence dans sa vie morne et sans problème. J'ai aujourd'hui une aversion sans nom pour ce monde de la nuit qui ne fait que singer l'attitude médiocre de l'homme du 21ieme siècle. On peut trouver dans le lot, un pseudo écrivain cherchant le plaisir. Mais n'est pas Baudelaire qui veut.

La démocratie moderne est la reine mère de cette civilisation sans talent. La subversion disparait, pour laisser place à l'art du tague. Récemment Claude Guéant disait que les civilisations ne se valent pas. Je ne suis pas d'accord avec cet ersatz de Kissinger en moins intelligent. Ce sous-fifre sarkozyste est juste bon à jouer l'épouvantail. A mon humble avis, les civilisations se valent dans la médiocrité. Entre la civilisation occidentale à l'origine d'Hiroshima et la civilisation wahhabite vivant à l'âge de pierre, on ne peut pas être fier de notre époque.

Paradoxalement, dans l'histoire les régimes que l'ont considère comme durs ont derrière cet élitisme violent l'utopie d'une humanité aristocrate mais dans le bon sens du terme. C'est à dire que je ne pense pas à Hermine De Clermont-Tonnerre juste bonne à nettoyer la merde des ânes avec David Charvet dans la Ferme Célébrité. Mais avant de pouvoir aborder un tel sujet qui risque évidemment de choquer la pensée de masse, il est nécessaire de remettre en cause l'idéologie des droits de l'homme. Avant de pouvoir prétendre à des droits, ce dernier devrait accomplir ses devoirs qui font de lui un être supérieur à l'animal.
Je sais, c'est beau de rêver. A défaut de se vanter de changer les choses, l'homme se vante de sa nouvelle carte bancaire gold et cela avec un sourire hollywoodien proche de l'extase orgasmique que peut exprimer une Katsuni.

La révolution peut passer uniquement par la prise du pouvoir d'une idéologie nationaliste. Ce terme est une insulte pour les journalistes de Libération, pourtant le concept nationaliste est juste l'exaltation de l'idée de nation. Je crois en cette idée de nation protectrice d'un peuple, surtout en ce temps de crise. L'humanité n'a jamais été aussi individualiste qu'aujourd'hui. L'UMPS, le parti du système ne cesse d'appliquer la politique du diviser pour mieux régner. Il ne reste que l'idée de nation pour pouvoir réunir un peuple qui ne veut pas exister dans l'esprit d'union qui pourtant fait la force d'un pays.

En attendant, je continue de courtiser cette poupée bien prudente. Peut-être qu'elle ne cédera pas à mes avances, mais au fond je crois qu'elle en vaut la peine.

    

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