La Geisha est une femme d'origine japonaise vouant
son existence à la pratique des arts. Et pourtant le monde voit à travers cette
figure une vulgaire prostituée. Mais pourtant la pute n'est pas celle que l'on
croit. La pute moderne est la résultante de la féminisation d'une société
nécessaire pour subvenir aux besoins de l'économie de marché. L'égalité des
sexes remplace donc automatiquement l'égalité sociale. La parité entre l'homme
et la femme est le fantasme d'une lesbienne rêvant d'un phallus, comme la
célèbre Caroline Fourest qui n'hésite pas à faire faux bond à Fiammetta Venner
pour tapiner auprès de BHL qui reste le premier sayanim français se prenant
pour Sartre. Ce dernier reste sans doute une référence pour le monde mondain
parisien qui commence à partir du quartier latin pour terminer au carré d'or. Ces
bourgeois se revendiquent de l'universalisme, ils peuvent avoir un réel
avant-goût de l'univers à la prison de la santé. Certains prétendent qu'il y a
surtout des arabes et des noirs dans nos geôles et pourtant ils existent cette
petite communauté bourgeoise blanche qui à force de bousiller l'os nasal
comprend finalement ce qu'est manger dans une gamelle. L'enfermement, l'odeur,
l'hygiène, la prison reste un avant-goût de l'enfer sur terre. Les hommes y
résistent, tandis que les sous-hommes se font sodomiser.
Pour en revenir à Sartre qui est comme le surnomme
Céline un agité du bocal, l'existentialisme est une doctrine philosophique qui
vient tout droit de cette nuisance qu'est Mai 68. Il faut être un amateur de la
mode selon Abercrombie et Fitch pour penser que l'homme est condamné à être
libre. Par contre je ne suis pas contre l'idée qu'il est libre d'acheter ce
qu'il souhaite, par contre pour les actions et la prise de conscience le
chantier est loin d'être terminé.
Je préfère nettement la Geisha à la nouvelle femme
qui pense être libre grâce au travail. La féministe précieuse, peut se
permettre de travailler. Mais qu'est ce qu'il en est pour la mère en banlieue
qui ne peut pas se permettre de travailler car elle ne peut pas payer une
nounou pour garder les enfants ? Les filles d'aujourd'hui crache les mères et
cela sans aucune honte. Pourtant la mère est irrémédiablement plus instruite que
sa progéniture. La mère lit Zola, Balzac et Stendhal tandis que la fille
préfère Closer et Jeune et Jolie. Le nivellement vers le bas ou le destin
inévitable de la gent féminine...
En attendant la geisha reste dans sa citadelle.
J'essaye en vain de pénétrer à l'intérieur de ce sanctuaire mais je n'y arrive
pas. Je garde toute mon abnégation et mon courage pour y arriver. Je tente et
retente tout en gardant une petite lueur d'espoir au plus profond de mon âme. A
croire que cette geisha est une chimère de mon combat intellectuel. Je ne sais
pas si je risque d'abdiquer en premier, mais en tout cas ce moment n'est pas
encore arrivé. Le combat est long et dur mais il vaut la peine d'être mené. Des
fois j'ai l'impression d'être un Don Quichotte se battant contre des moulins,
mais je reste optimiste. Ma passion est éternel tous comme mes idéaux.